Charles-Marie-Maxime-Ferdinand de Vassinhac d'Imécourt
        est le fils aîné de Charles-Edmond-Marie de Vassinhac, Comte d'Imécourt,
        et de Elisabeth-Marie des Moustiers de Mérinville. 
        Il ne faut pas le confondre avec son cadet Charles-Edmond-Marie-Jean,
        qui sera également Officier de Cavalerie (il rejoindra en 1869 le 4e
        Hussards).
        Ferdinand rejoint (avec le rang 227 sur
        ....231!) l'Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr en Octobre 1866
        (Promotion du Sultan) ; il sera nommé  Sous-Lieutenant  au  7e Hussards le
        1er Octobre 1868. 
        Il participera avec son régiment à la Guerre de 1870 - et sera
        présent à la grande charge de Cavalerie du Plateau d'Yron : 
        (in "Français & allemands, histoire anecdotique de la
        guerre de 1870-1871" de N. Hardoin) 
        "(...) Enfin les dolmans marrons galonnés de
        blanc des Chamborand (l'ancien 2e hussards) et les marron vert galonnés
        de jaune du 7e régiment de l'arme, ne sont plus qu'à une vingtaine de
        mètres de la crête du plateau d'Yron, quand les dragons prussiens
        poussent soudain les trois hourras réglementaires, font feu de leur
        mousqueton attaché à l'arçon, mettent vivement le sabre à la main et
        descendent en ordre majestueux, le casque noir à l'aigle d'or enfoncé
        sur les yeux, et en formant, comme nous venons de le dire, la droite
        d'une tenaille émouvante. Ces dragons viennent à nous, mais viennent
        au pas, comme certains de leur force, au-devant de notre torrent.  
        A la décharge de mousqueterie des cavaliers allemands, un grand cri se
        fait entendre : "Chargez ! chargez !" Qui le pousse, ce cri?
        Tout le monde. Il sort à la fois de toutes les poitrines. Des
        acclamations frénétiques de : "Vive l'empereur!"
        l'accompagnent. On entend le petit bruit sec des revolvers déchargés
        en même temps. Il nous semble que le canon et la mousqueterie se
        taisent.  
        Nos officiers sont en première ligne, couchés sur l'encolure de leurs
        chevaux, les étriers chaussés jusqu'au talon, l'éperon au flanc, les rênes
        courtes, le sabre et une poignée de crins dans la main gauche, le
        revolver dans la main droite ; ils jettent plusieurs coups de feu dans
        la muraille vivante qui leur fait face et entrent dans cette muraille,
        enlevés, poussés, portés par les cavaliers de leurs pelotons, qui
        s'écrient "Les voilà ! les voilà ! Nous les tenons !"  
        Le choc est terrible, la rencontre est sanglante, l'action s'engage pour
        ainsi dire corps à corps. Nos hussards font brèche, ils pénètrent.
        Aussitôt les sabres jouent des deux côtés ; chez les Allemands du
        taillant, chez nous de la pointe. Les officiers ennemis ne tardent pas
        à reconnaître la supériorité que cette dernière escrime assure aux
        Français et ils crient à leurs hommes d'imiter nos cavaliers.  
        Les plus vigoureux de nos hussards, le général de Montaigu en tête,
        fendent les rangs prussiens ; mais la masse des chevaux français,
        petits et essoufflés par la longueur du parcours, fourni à pleine
        allure, » se brise contre le mur que leur opposent les lourds dragons
        ennemis, dont les montures sont très supérieures comme taille.  
        Le mouvement des cavaliers ennemis pour gagner du terrain à droite les
        a un peu désunis, de sorte qu'au moment où les deux lignes s'abordent,
        les hussards français du 7e régiment, qui forment l'aile gauche,
        viennent donner dans les intervalles agrandis des dragons allemands, les
        traversent, se replient sur eux et les poursuivent la pointe au dos,
        sans rencontrer de résistance sérieuse. Mais à ce moment l'aile
        droite formée par le 2e hussards est refoulée sur l'aile gauche, au
        moment où celle-ci obtient le succès le plus complet et pousse devant
        elle un grand nombre de cavaliers.  
        Cependant le 10e régiment de houzards prussiens, devançant la masse de
        cavalerie qui s'avance de Mars-la-Tour, accourt au trot en ligne de
        colonnes, fond au galop sur la brigade de Montaigu, la refoule d'abord,
        puis, débordant avec ses trois escadrons par les deux ailes des
        dragons, continue à charger. 
        Alors, qui de nos hussards a traversé veut de nouveau se frayer un
        passage à travers les rangs reformés ; la mêlée devient enragée.  
        A la tête de quelques hussards, le général de Montaigu, qui, tout à
        l'heure au premier rang, a si bravement entraîné ses soldats à la
        charge, a pénétré au plus épais des rangs ennemis. Bientôt il est
        frappé de deux coups de sabre, sans gravité, à la tête, puis est
        renversé de cheval... Démonté, il court à pied, brandissant son
        épée, la figure rouge de sang. Des cavaliers ennemis le poursuivent.
        Il va être atteint.  
        Un officier de houzards prussiens, dolman vert, à tresses jaunes et
        noires, kolbach à flamme rouge ( à peu près l'uniforme de notre
        régiment des guides), pique droit sur le général d'une course
        effrénée. Il va l'atteindre. Non, le cheval est emporté, il dépasse
        le but.  
        L'officier prussien, un tout jeune homme, fait, pour arrêter sa
        monture, de vains efforts ; le cheval continue sa course et remmène au
        milieu d'un petit groupe de lanciers de la garde, qui accourent la lance
        baissée. Ce malheureux reçoit au passage cinq ou six coups de pointe,
        dont un en pleine gorge ; il tombe à la renverse sur la croupe, puis
        glisse, mais une jambe est engagée dans l'étrier.  
        Ainsi accroché par le pied, l'officier est traîné pendant une
        cinquantaine de mètres ; il se détache enfin du cheval et reste
        immobile par terre, sur le dos. L'animal aussitôt s'arrête, un de nos
        lanciers s'approche, le prend par la bride et l'emmène.  
        Mais de nouveaux houzards ennemis entourent le général de Montaigu,
        qui, après une défense désespérée, est forcé de rendre son épée
        teinte de sang à un lieutenant de houzards allemands. Son officier
        d'ordonnance, le sous-lieutenant d'Imécourt, de notre 7e
        hussards, après avoir défendu son chef jusqu'à la dernière
        extrémité, peut échapper aux mains des ennemis, grâce à un hasard
        providentiel.  
        Le commandant en second de ce 10e houzards prussiens tombe mortellement
        blessé." 
        Le 7e Hussards sera de la capitulation de Metz - le régiment se
        rendra le 29 Octobre 1870 aux avants-postes d'Amonvilliers, où il fut
        constitué prisonnier. Il sera réorganisé en Mai 1871 à Castres, à
        l'aide du Dépôt du Régiment, du 3e Hussards de Marche et des hommes
        de retour de captivité. 
        D'Imécourt est alors affecté au 5e Escadron (Capitaine Mulot) du
        régiment - l'ancien 2e Escadron du 3e Hussards de Marche.  
        Ferdinand d'Imécourt est promu  Lieutenant en Second au  4e Hussards
        le 15 Mars 1873. En 1876 il occupera encore la fonction d'Officier
        d'Ordonnance du Général de Montaigu, commandant alors la 5e Division
        de Cavalerie, à Nancy (son frère est alors lui passé au 3e Hussards). 
        Il sera promu  Capitaine en Second au  13e Chasseurs le 30 Septembre 1877. 
        Il passera à la Réserve le 28 Novembre 1878 ; on l'y retrouve encore
        en 1884. 
        L'Annuaire de la Saint-Cyrienne de 1903 le cite comme "Capitaine
        Démissionnaire", habitant 11, rue Bayard, à Paris. 
        Le Marquis d'Imécourt avait épousé à Paris, le 9 Juin 1875, Henriette-Gabrielle-Marie d'Audiffret-Pasquier,
        fille du Duc, dont il aura trois enfants, Jean-Edouard-Marie, Elisabeth
        et Antoinette. 
        Il fut confirmé dans le titre de marquis
        héréditaire, par décret du président de la République du 25
        septembre 1877. 
        
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